Pharmaco Matério vigilance
  
Depuis le 13 mars 2017, les professionnels de santé ou les usagers peuvent signaler en quelques clics aux autorités sanitaires tout événement indésirable sur le site signalement-sante.gouv.fr , dont les effets indésirables, incidents ou risques d'incidents liés aux produits de santé.
Pharmacovigilance
La  pharmacovigilance est la surveillance des médicaments et la prévention du  risque d’effet indésirable résultant de leur utilisation, que ce risque soit  potentiel ou avéré. 
    Elle repose sur :
• le recueil basé  sur la notification spontanée des évènements indésirables par les  professionnels de santé, les patients  et associations  agréées de  patients et les industriels avec l’appui du réseau des 31 centres régionaux de  pharmacovigilance
    • l’enregistrement  et l'évaluation de ces informations,
    • la mise en place  d'enquêtes ou d'études pour analyser les risques, la participation à la mise en  place et au suivi des plans de gestion des risques,
    • l’appréciation  du profil de sécurité d’emploi du médicament en fonction des données  recueillies,
    • la prise de  mesures correctives (précautions ou restriction d’emploi, contre-indications,  voire retrait du produit) et la communication vers les professionnels de santé  et le public,
    • la  communication et la diffusion de toute information relative à la sécurité  d'emploi du médicament,
    • la  participation à la politique de santé publique de lutte contre la iatrogénie  médicamenteuse.
La  pharmacovigilance s’appuie sur une base réglementaire nationale et européenne :  lois, décrets, directives, bonnes pratiques de pharmacovigilance publiées par  arrêté.
    Le système de  pharmacovigilance comprend :
• un échelon national avec l’ANSM,
    • un échelon régional avec les centres régionaux de pharmacovigilance  (CRPV),
    • les professionnels de santé,
    • les entreprises du médicament
    • quiconque ayant connaissance d'un incident ou d'un risque  d'incident : les utilisateurs et les tiers (personne  sachante).
Ce système  s’intègre dans une organisation européenne de la pharmacovigilance (groupe de  travail européen de pharmacovigilance/eudravigilance) et de l’évaluation du médicament  (agence européenne du médicament : EMA) dans le respect du contexte  réglementaire européen
    Le département  de pharmacovigilance échange avec des institutions internationales telles que  l’OMS qui dispose d’un centre collaborateur de référence en pharmacovigilance  (Uppsala Monitoring Center) ou avec d’autres autorités de santé (aux USA, au  Japon).
Les « gaz  médicinaux » (gaz à usage médical ayant une AMM, tels que l’oxygène  médicinal, le protoxyde d’azote médicinal) sont assujettis aux exigences  réglementaires relatives à la Pharmacovigilance.
    Les  exploitants/fabricants de gaz médicinaux, en tant qu’établissements  pharmaceutiques disposent donc d’une organisation apte à assurer  l’enregistrement et le suivi des cas de pharmacovigilance.
Matériovigilance
La matériovigilance s’applique aux  dispositifs médicaux après leur mise sur le marché, qu'ils soient marqués CE ou  non, en dehors de ceux faisant l'objet d'investigations cliniques.
   
    La matériovigilance a pour objectif d'éviter que ne se (re)produisent des  incidents et risques d'incidents graves (définis à l'article  L.5212-2 )  mettant en cause des dispositifs médicaux, en prenant les mesures préventives  et /ou correctives appropriées .
    En France, le suivi de la  matériovigilance est assuré par  l'ANSM qui  est en contact avec :
• les correspondants locaux de matériovigilance des  établissements de santé, officiellement déclarés, 
    • les fabricants de dispositifs médicaux,
    • quiconque ayant connaissance d'un incident ou d'un risque  d'incident : les utilisateurs et les tiers (personne  sachante).
Suite à une déclaration de  matériovigilance, le fabricant fournit à l’ANSM toute information nécessaire à  l’instruction du dossier : réponses aux questions complémentaires dans le délai  demandé, avec remise d’un rapport final   sous 60 jours.
    Le rapport doit contenir l’analyse  permettant de justifier que les mesures prises sont adaptées ou de justifier  l’absence de mesure (analyse des causes, fréquence…)
Les « gaz  médicaux » (gaz à usage médical ayant un statut de Dispositif Médical,  tels que le CO2 médical, l’azote liquide médical) sont assujettis  aux exigences réglementaires relatives à la Matériovigilance. Il en est de même  pour tout dispositif médical exploité pour la mise en œuvre des gaz  (Ex :équipements de débimétrie, régulateur de vide, compresseur d’air  médical,…) mis à disposition des utilisateurs. 
    Les fabricants et  distributeurs de ces dispositifs médicaux  disposent donc d’une organisation apte à  assurer l’enregistrement et le suivi des cas de matériovigilance.
